Vitamine A - Ce que la vitamine A peut faire pour vous

ce que la vitamine A peut faire pour vous


Prévenir la mortalité infantile (pays en voie de développement)

Les enfants qui manquent de vitamine A ont un risque plus élevé de contracter des infections comme la rougeole. Chez ces enfants, des suppléments de vitamine A réduisent la sévérité et les complications de la rougeole. La vitamine A réduit également le risque de décès chez les enfants en bas âge atteints de cette maladie (en particulier chez ceux qui ont des niveaux bas). (11)
Les études montrent qu’une supplémentation en vitamine A chez des enfants de plus de 6 mois réduit la mortalité de 23 à 30%. (1-1) Un effet bénéfique qui pourrait être du, sans qu’on en soit sûr, à la prévention des déficits en vitamine A. Quoi qu’il en soit, l’Organisation mondiale de la santé recommande que des suppléments soient donnés aux enfants au moment de la vaccination.
Doses recommandées par l’OMS : 100000 UI de 6 à 11 mois et 200000 UI tous les 3 à 6 mois après l’âge d’un an.
L'avis de LaNutrition.fr
Des doses deux fois moins élevées que celles de l’OMS semblent plus efficaces sur la mortalité (mais pas le risque de morbidité), selon des études récentes. (1-2)

Améliorer la survie des enfants porteurs du VIH

La recherche a prouvé que la vitamine A soutient le système immunitaire en stimulant les globules blancs et en augmentant l'activité des anticorps. Un manque de vitamine A peut augmenter le risque d’infections de la même manière que les infections tendent à épuiser les réserves du corps en vitamine A. Les enfants porteurs du virus VIH ont des taux de vitamine A souvent bas. Quelques études suggèrent que des suppléments de cette vitamine peuvent réduire le risque de décès chez ces enfants. En revanche, l’administration de vitamine A pendant la grossesse ne semble pas prévenir la transmission du virus à l’enfant. (5)
L'avis de LaNutrition.fr
Les suppléments de vitamine A (100 000 à 400 000 UI) peuvent diviser par deux le risque de décès chez les enfants porteurs du VIH.

Améliorer la croissance des enfants atteints de maladies infectieuses

Des suppléments de vitamine A donnés à intervalle régulier (tous les 4 mois) à des enfants de moins de 5 ans préviennent les retards de croissance des enfants atteints de malaria, de dysenterie et/ou contaminés par le HIV.
L'avis de LaNutriton.fr
Des doses de l’ordre de 600 000 à 800 000 UI sur une période de 3 à 4 mois peuvent prévenir les retards de croissance chez les enfants atteints de ces maladies. Il s’agit là d’une intervention peu coûteuse dans les pays où les traitements antiviraux continuent de manquer
Villamor E : Vitamin A Supplements Ameliorate the Adverse Effect of HIV-1, Malaria, and Diarrheal Infections on Child Growth. PEDIATRICS Vol. 109 No. 1 January 2002

Traiter la rétinite pigmentaire

La rétinite pigmentaire est un terme qui décrit un ensemble de maladies génétiques qui se traduisent par la perte progressive des cellules photoréceptives de la rétine (cônes et bâtonnets). La maladie se manifeste initialement par des difficultés à voir correctement quand le jour baisse ; la nuit, le malade ne perçoit plus rien. Une étude contrôlée sur plus de 600 malades a montré qu’un supplément quotidien de 15000 UI de vitamine A diminue significativement la perte de la fonction rétinienne sur une période allant de 4 à 6 ans. (1-3)
Aujourd’hui, c’est l’alimentation et la supplémentation qui constituent le seul véritable traitement de la maladie. Le régime alimentaire comprend des aliments sources de vitamine A préformée, et des aliments sources de bêta-carotène. Il peut être supplémentée par du bêta-carotène en capsules ou sous la forme de poudre de carotte et même par du rétinol. Les études n’ont pas montré d’effets secondaires graves chez les patients qui consommaient jusqu’à 25000 UI de vitamine A par jour.
L'avis de LaNutrition.fr
On estime que les malades âgés d’une trentaine d’années qui prennent un supplément de vitamine A (rétinol ou bêta-carotène) de 15000 UI/j peuvent espérer conserver une vision acceptable jusqu’à 70 ans alors que ceux qui ne suivent pas un tel traitement perdraient une grande partie de leur capacités visuelles après 60 ans. En revanche, ces patients doivent éviter des doses élevées de vitamine E (400 UI par jour et au-dessus).

Prévenir les risques liés à la prématurité

Les grands prématurés ont, à la naissance, une quantité faible de vitamine A. Or, la vitamine A est nécessaire à la maturation des poumons de l’enfant. Les prématurés ont d’ailleurs un risque plus élevé de connaître des maladies pulmonaires. L’analyse groupée des résultats de plusieurs études au cours desquelles des suppléments de vitamine A ont été donnés à de grands prématurés a révélé que cette pratique réduit la mortalité ainsi que le recours à l’oxygène.
L'avis de LaNutrition.fr
La baisse de la mortalité avec des suppléments de vitamine A (60 000 à 100000 UI) est de l’ordre de 7%. Un chiffre modeste mais significatif, qui justifie cette pratique.
Darlow BA : Vitamin A supplementation for preventing morbidity and mortality in very low birthweight infants. Cochrane Database Syst Rev. 2002;(4):CD000501.

Traiter certaines leucémies

Les résultats d'une étude clinique de sept ans soigneusement conduite suggèrent qu'une dose modeste de vitamine A (associée à de la chimiothérapie) peut améliorer la survie dans la leucémie myéloïde chronique (CML) qui représente 3% à 5% des cas de leucémie chez les enfants. La vitamine A et d’autres rétinoïdes comme l’acide rétinoïque all-trans (ATRA) auraient des effets antitumoraux. (12)
L'avis de LaNutrition.fr
Il existe de nombreux arguments en faveur d’une supplémentation orale en vitamine A (50 000 UI/j) ou en acide rétinoïque all-trans (ATRA) dans la CML. Les médecins connaissent bien ces protocoles. Le traitement avec l’ATRA conduit les cellules cancéreuses à se différencier, mais il s’accompagne d’effets secondaires. Ce qu’on appelle le syndrome ATRA se caractérise par un nombre élevé de globules blancs, de la fièvre, des difficultés respiratoires et de l’hypotension. La chimiothérapie élimine les cellules cancéreuses, lesquelles libèrent des substances qui favorisent la coagulation (et peuvent entraîner des troubles). En fait, chimiothérapie et ATRA ont des effets inverses sur le nombre de cellules leucémiques et sont souvent utilisées ensemble pour réduire la mortalité.

Augmenter l’efficacité des traitements de la tuberculose

Les malades atteints de tuberculose ont généralement des taux bas de vitamine A. Les études conduites jusqu’ici n’ont pas trouvé d’amélioration chez les enfants tuberculeux qui ont pris des suppléments de vitamine A, mais une étude de 2002 a conclu qu’un supplément quotidien de 5000 UI de vitamine A et de 15 mg de zinc augmente l’efficacité des médicaments standards. (6)
L'avis de LaNutrition.fr
Voilà qui illustre bien l’importance de la nutrition dans la lutte contre virus et bactéries. La tuberculose touche généralement les personnes mal nourries, au système immunitaire affaibli, ce qui les rend vulnérables. Les tuberculeux sont souvent déficitaires en vitamine A et en zinc, deux nutriments qui jouent un rôle crucial dans l’immunité. Dans l’étude citée en référence, les suppléments de vitamine A et de zinc n’ont pas eu d’effet spectaculaire sur la durée de la maladie : ils accélèrent la guérison d’une à deux semaines seulement, mais ces une à deux semaines ont leur importance, ne serait-ce que parce que les malades ont moins de chance de contaminer des personnes de leur entourage.

Prévenir la cataracte

Selon un petit nombre d’études, les suppléments de vitamine A réduiraient le risque de cataracte, opacification du cristallin qui conduit à une baisse progressive de la vision. Ainsi, une équipe australienne a suivi 2873 personnes âgées de 49 à 97 ans. Celles qui ont pris des suppléments vitaminés souffriraient moins de problèmes de vue tels que la cataracte que celles qui n’en ont pas pris. Et plus on avalerait de vitamines A depuis longtemps, plus l’effet de ces dernières se ferait sentir.
L'avis de LaNutrition.fr
Dans de nombreuses enquêtes, les personnes qui ont pris des suppléments de vitamine C pendant plusieurs années ont moins de risque de cataracte que les autres. L’étude australienne des « Montagnes Bleues » (Blue Mountain Eye Study) a mis en avant de manière surprenante l’intérêt des suppléments de vitamine A pour prévenir aussi bien la cataracte nucléaire (celle qui touche le noyau du cristallin) que la cataracte corticale (qui affecte le cortex cristallinien). L’étude australienne relève aussi que les vitamines du groupe B et plus généralement les multivitamines sont protectrices. Lanutrition.fr ne conseille pas de prendre des suppléments de vitamine A isolée pour prévenir la cataracte mais plutôt, dans le cadre d’une « assurance-santé » qui va bien au-delà de la prévention des maladies oculaires, une multivitamine apportant des doses modérées de vitamine A et/ou bêta-carotène.
Kuzniarz M : Use of vitamin supplements and cataract: the Blue Mountains Eye Study. Am J Ophthalmol. 2001 Jul;132(1):19-26.

Prévenir Alzheimer

Selon des études préliminaires, les niveaux de vitamine A et de son précurseur, le bêta-carotène, sont plus bas chez les malades d’Alzheimer en comparaison avec les personnes en bonne santé. De plus des chercheurs ont montré que la vitamine A et le bêta-carotène préviennent l’apparition des plaques amyloïdes qui sont caractéristiques d’Alzheimer. (8)
L'avis de LaNutrition.fr
Les effets d’une supplémentation chez les malades n’ont pas été évalués. Il n’existe non plus pas de preuve qu’un supplément de vitamine A prévient les démences.

Prévenir le cancer

Les études suggèrent que les personnes qui ont un régime alimentaire riche en vitamine A et en bêta-carotène ont un risque plus bas d’être atteints de certains cancers comme le cancer du poumon, de l’œsophage, de l’estomac…
Quelques études, comme celle menée à Hawaï en 2005 (2 bis), montrent un effet bénéfique de la vitamine A sur le risque de cancer des ovaires surtout chez les fumeuses. Pour le cancer du sein également, il est possible qu’une alimentation riche en caroténoïdes et en vitamine A soit bénéfique.
C’est sur ces bases que dans les années 1980, on a imaginé que des suppléments de vitamine A et/ou de bêta-carotène pourraient diminuer le risque de cancer.
Mais les résultats de l'étude Beta Carotene and Retinol Efficacy Trial (CARET) qui ciblait une population à risque de cancer, publiés dans les années 90, ont été décevants. Cette étude, conduite auprès de 18 500 fumeurs, ex-fumeurs ou travailleurs exposés à l’amiante a été arrêtée prématurément lorsque les chercheurs ont réalisé que le groupe qui prenait un supplément quotidien de 30 mg de bêta-carotène et de 25 000 UI de vitamine A avait un risque de cancer du poumon augmenté de 28 % par rapport au placebo. (2 ter)
L'avis de LaNutrition.fr
Dans l’étude CARET, le risque de cancer est augmenté chez les personnes qui fumaient au commencement de l’étude (+ 42%), mais pas chez les gros fumeurs qui avaient arrêté le tabac avant le début de l’étude. Par rapport à ceux qui prenaient un placebo, ces anciens fumeurs qui prenaient le bêta-carotène et la vitamine A ont vu leur risque de cancer baisser de 20% (même si le résultat n’est pas significatif sur le plan statistique).
L'étude CARET ne permet pas de tirer de conclusions sur les effets de la vitamine A chez les fumeurs et les personnes exposées à l'amiante puisque cette substance était associée au bêta-carotène.
Une autre étude, l'étude ATBC a clairement mis en cause le bêta-carotène chez les gros fumeurs. Il y a donc toutes les raisons de penser que les résultats négatifs de l'étude CARET doivent plus à la présence de bêta-carotène qu'à celle de vitamine A.
Cela dit, il n'existe à ce jour aucune preuve qu'un supplément de vitamine A est utile pour prévenir le cancer. Rien à l’heure actuelle ne justifie donc de prendre des suppléments individuels de vitamine A pour prévenir le cancer.

Vous rendre centenaire ?

Des chercheurs italiens ont étudié la composition du plasma de 32 centenaires en bonne santé et de quelques autres personnes un peu plus jeunes. Résultat : ces supers grands-parents ont une quantité importante de vitamine A (et de vitamine E…). « Une forte concentration de vitamine A semble garantir leur longévité extrême » concluent les chercheurs italiens.
Une autre étude, toujours italienne, arrive aux même conclusions. Les chiffres suggèrent en effet que les centenaires maintiennent un taux plasmatique élevé de vitamine A, ce qui les « protègent du stress oxydatif et assurent leur longévité » confirme le Dr Giorgio Basile de l’université de Messina.
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Selon les chercheurs italiens, les centenaires conservent des taux élevés de vitamine A et de vitamine E. Les niveaux de ces vitamines évoluent conjointement chez les centenaires et les personnes jeunes, mais pas chez les personnes âgées suivies dans cette étude. S’il existe réellement un lien entre longévité et vitamine A, il ne faut pas le chercher du côté de la prise de suppléments mais plus vraisemblablement de celui du mode de vie : une alimentation riche en fruits, légumes, oléagineux secs apporte bêta-carotène et vitamine E, que l’on retrouve dans le plasma sous la forme de vitamines A et E ; de même, les personnes qui évitent les sources d’oxydants (vie au grand air, pas de tabac, etc…) vont conserver des taux de vitamines A et E plus élevés.

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